Les premiers résultats du Refuge ouvert 24h/24
Le Refuge de La Mie de Pain peut désormais accueillir les personnes à la rue non seulement la nuit, mais également durant la journée. Ce nouveau dispositif appelé « H24 » permet d’offrir aux plus fragiles et aux plus âgés une prise en charge globale, ainsi qu’un véritable accompagnement vers la réinsertion. Grâce à votre soutien, Le Refuge prend en charge jusqu’à 110 personnes, de jour comme de nuit.
L’organisation du Refuge avant le H24
Jusqu’à présent, Le Refuge ouvrait ses portes à 17h pour proposer aux sans-abri un repas chaud, un hébergement, plus si nécessaire les premiers soins médicaux. Malheureusement les personnes hébergées devaient retourner à la rue chaque matin, dès 8h30 après le petit déjeuner, sans savoir où aller. Il n’était alors pas rare de voir certains se presser devant Le Refuge plusieurs heures avant la réouverture des portes.
Devant ce constat, La Mie de Pain souhaitait réagir, mais ne disposait néanmoins pas des moyens financiers et humains suffisants pour assurer durablement un accueil H24.
Un accueil en journée pour les plus fragiles
Depuis décembre 2012, La Mie de Pain a modifié son organisation et renforcé ses équipes pour pouvoir accueillir durant la journée 110 personnes, soit un quart des sans-abri hébergés au Refuge. Il s’agit des plus fragiles, les plus âgés et les personnes malades, pour qui se retrouver à la rue est devenu impossible à supporter même en journée.
Une amélioration déjà visible
Quelques semaines après la mise en place de ce nouveau dispositif H24, l’amélioration est déjà visible. « Nous avons remarqué que durant ces moments-là, les hébergés sont plus détendus, » souligne Marien Bertrand, travailleur social au Refuge. Les 110 personnes bénéficiant de l’accueil en journée sont plus reposées et moins stressées par un retour quotidien à la rue. Parmi elles, beaucoup ont entrepris des démarches en vue de se soigner, refaire leurs papiers, trouver un hébergement durable, un travail ou une formation. Elles sont également nombreuses à participer aux premiers ateliers mis en place : peinture, dessin, jeux de société…
« Le fait de pouvoir se poser et se sentir un peu chez elles ici, les aide à reprendre confiance et à se dire qu’elles sont capables de s’en sortir », constate Tahar Akatkar, coordinateur social au Refuge.